LA BOURSE GEDEON RICHTER FERTILITE

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La fertilité féminine est liée aux cycles d'ovulation de la femme. La période pendant laquelle un rapport peut être fécondant, appelée période fertile ou fenêtre de fertilité, dure de 5 à 8 jours en fonction des couples. Elle correspond aux quelques jours par mois où un couple a des chances de concevoir.


PRESERVATION DE LA FERTILITE ET CANCER DU SEIN

Charlotte Sonigo

Charlotte Sonigo

Grâce au dépistage précoce et aux progrès thérapeutiques en oncologie*, les taux de survie observés chez les jeunes patientes atteintes de cancer du sein sont actuellement d’environ 90%.

*Étude des tumeurs cancéreuses

Ces taux de survie sont obtenus au prix de traitements potentiellement délétères pour la fonction de reproduction.

Or, la fertilité tient une place majeure dans la qualité de vie après cancer chez les patientes guéries et en âge de procréer.
La préservation de la fertilité est devenue un enjeu majeur dans la prise en charge de ces patientes.

Aujourd’hui, plusieurs techniques, dites de préservation de la fertilité, ont été développées et sont disponibles en pratique courante. La technique de référence est la vitrification ovocytaire ou embryonnaire après hyperstimulation ovarienne contrôlée. De nouveaux protocoles ont été développés afin d’éviter une élévation trop importante des hormones sexuelles et de diminuer la durée de la prise en charge. D’autres techniques comme la cryoconservation de tissu ovarien ou la maturation in vitro peuvent être proposées. Cependant, ces dernières techniques sont encore considérées comme expérimentales et présentent des inconvénients majeurs comme une réutilisation plus lourde (pour la greffe de cortex ovarien) ou des chances de grossesse plus faibles. 

Le principal frein à la proposition d’une stimulation de l’ovulation est le risque potentiel à court, moyen ou long terme d'aggravation du pronostic de ces cancers hormono-dépendants. En effet, lors des processus de stimulation ovarienne, d’une durée moyenne de 11 jours, les taux sériques d'œstradiol peuvent atteindre des niveaux 10 à 20 fois plus élevés que physiologiquement. Bien qu’aucune preuve ne soit rapportée concernant l’impact négatif de l’élévation de l’estradiol induite par la stimulation sur le risque de récidive du cancer ou la survie, de plus en plus de spécialistes propose l’administration concomitante d’un médicament, appelé Létrozole, en même temps que la stimulation. Il a pour objectif de limiter l’élévation de l’estradiol sans nuire à la réponse ovarienne. Quand les équipes oncologiques refusent la réalisation d’une stimulation, les alternatives possibles sont la maturation in vitro et/ou la cryoconservation de cortex ovarien.

Le choix de la stratégie mise en place dépend des discussions multidisciplinaires et surtout du choix de la patiente.

L’objectif de ce travail est d’évaluer , au sein de deux centres de médecine de la reproduction spécialisés en préservation de la fertilité et réalisant toutes les techniques de préservation de la fertilité, l’impact de la technique mise en place (stimulation de l’ovulation avec ou sans létrozole, maturation in vitro) sur l’évolution du cancer (récidive, métastases) à distance des traitements.