Lucie Guilbaud est Gynécologue Obstétricienne spécialisée en Médecine Fœtale. Après son internat à Paris, elle a effectué son clinicat en Médecine Fœtale à l’Hôpital Trousseau (Sorbonne Université, Paris). En parallèle de sa pratique hospitalière, elle a suivi un cursus de chercheuse en réalisant un Master 2 de Sciences Chirurgicales en 2013, puis une Thèse en Biothérapies, débutée en 2017. L’ensemble de ses travaux de Recherche Fondamentale a pour objet d’améliorer les techniques de chirurgie in utero des myéloméningocèles.

La myéloméningocèle est une malformation de la moelle épinière et de la colonne vertébrale qui induit une paralysie des membres inférieurs et une incontinence sphinctérienne chez les enfants.

Le bénéfice de la chirurgie in utero de cette malformation par rapport à la chirurgie à la naissance, a été démontré par le biais d’une étude publiée en 2011 et initiée par l’équipe du Children’s Hospital of Philadelphia. Aujourd’hui, l’équipe de l’Hôpital Trousseau propose cette chirurgie fœtale aux couples français, mais malheureusement, les bénéfices de cette chirurgie fœtale restent incomplets puisque la moitié des enfants restent incapables de marcher normalement.

Le projet de recherche de Lucie Guilbaud consiste à développer une technique d’ingénierie cellulaire utilisant des cellules souches, afin d’améliorer la réparation de la moelle épinière au cours de la chirurgie fœtale et, in fine, le pronostic des enfants. Elle a initié ce projet de recherche il y a 2 ans. Grâce au soutien du Fonds pour la Santé des Femmes, elle a pu partir une année aux États-Unis, où elle travaille actuellement, afin de développer ce projet de recherche, au sein même du Children’s Hospital of Philadelphia, centre pionnier de la chirurgie fœtale des myéloméningocèles.

Le Collège national des Gynécologues et Obstétriciens soutient la recherche en remettant chaque année une bourse destinée à permettre à un jeune chercheur de réaliser un projet de doctorat ou de post-doc. Cette bourse qui avait été créée par Jacques Lansac, ancien président du CNGOF a pris son nom à la suite de son décès.